Carros

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Carros
Carros
Le village sur fond de Mercantour enneigé au tout début du printemps.
Blason de Carros
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Grasse
Intercommunalité Métropole Nice Côte d'Azur
Maire
Mandat
Yannick Bernard[1]
2022-2026
Code postal 06510
Code commune 06033
Démographie
Gentilé Carrossois
Population
municipale
13 277 hab. (2021 en augmentation de 10,57 % par rapport à 2015)
Densité 879 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 47′ 36″ nord, 7° 11′ 18″ est
Altitude Min. 63 m
Max. 945 m
Superficie 15,11 km2
Unité urbaine Nice
(banlieue)
Aire d'attraction Nice
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Nice-3
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Carros
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Carros
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Carros
Liens
Site web ville-carros.fr

Carros [kaʁɔs] est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Carrossois.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Carros est la porte d’entrée au sud-est du parc naturel régional des Préalpes d'Azur[2].

Le village, perché sur son piton, domine la vallée du Var[3]. De son passé, elle aurait hérité son nom oronymique qui pourrait vouloir dire rocher ainsi que sa position de ville carrefour. Porte naturelle des Alpes, dans la plaine du Var, entre mer et montagne, elle bénéficie d'une position privilégiée.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Situés à 20 km au nord ouest de Nice, les 1 511 hectares de la commune se répartissent en quatre entités distinctes :

  • le village ;
  • les Plans, zone agricole et résidentielle ;
  • la ville ;
  • la Zone Industrielle et Artisanale.

Sismicité[modifier | modifier le code]

La commune est située dans une zone de sismicité moyenne[4].

Hydrographie et les eaux souterraines[modifier | modifier le code]

Cours d'eau sur la commune ou à son aval[5] :

La ville dispose de la station d'épuration de Saint-Laurent-du-Var, d'une capacité de 80 000 Équivalent-habitants[6].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (°C) et peu de brouillards[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 921 mm, avec 5,8 jours de précipitations en janvier et 2,7 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Levens », sur la commune de Levens à 10 km à vol d'oiseau[9], est de 12,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 982,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 35,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −7,8 °C, atteinte le [Note 1],[10],[11].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[12]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Depuis le milieu des années 1990, Carros faisait partie de la communauté de communes Les Coteaux d'Azur avec les communes de Gattières et Le Broc. Le 28 juillet 2009, Carros a quitté cette communauté de communes[14]. Elle a rejoint la communauté urbaine Nice Côte d'Azur le 22 septembre 2009[15]. Elle fait aujourd'hui partie de la métropole Nice Côte d'Azur.

Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]

Voies routières[modifier | modifier le code]

  • Desserte de la basse vallée du Var[16].
  • Proximité de l'autoroute A8. L'échangeur autoroutier se situe au niveau de Saint-Isidore. Longeant le Var, la route est toujours représentée par la voie "express", la RN 202 a quatre voies.
  • Voie verte Carros-Gilette (Vallée du Var).

Transports en commun[modifier | modifier le code]

Le réseau de transports en commun de la métropole Nice Côte d'Azur se nomme Lignes d'Azur.

Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur

Transports ferroviaires[modifier | modifier le code]
Transports aériens[modifier | modifier le code]
Transports maritimes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

La commune est intégrée dans le plan local d'urbanisme métropolitain approuvé le 25 octobre 2019[17],[18].

Typologie[modifier | modifier le code]

Carros est une commune urbaine[Note 2],[19]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[20],[21]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nice, une agglomération intra-départementale regroupant 51 communes[22] et 942 886 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Nice est la septième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse et Bordeaux[23],[24].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[25],[26].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (26,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,8 %), zones urbanisées (19 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (14,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (10,4 %), zones agricoles hétérogènes (7 %), eaux continentales[Note 4] (1,2 %)[27].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

La ville de Carros porte le témoignage de plus de 2 000 ans d'histoire au travers d'un ensemble de sites historiques remarquables[28].

Les premières traces historiques d'une occupation humaine pérenne du site actuel de la commune remontent aux derniers siècles de l'âge du fer, avec plusieurs habitats perchés, appelés communément « pré-romain ». On mentionnera notamment les sites du Laurum et de la Roche Fendue dont la période d'utilisation supposée s'étend du VIe au Ier siècle av. J.-C. comme l'indiquent les nombreux témoignages épigraphiques, ce serait a priori durant l'Antiquité, et plus particulièrement avec la colonisation romaine[29],[30], que la communauté va s'accroître, pour constituer de manière certaine au plus tard dès la seconde moitié du IIe siècle apr. J.-C., un pôle urbain relativement important : Carros de son nom latin « Vicus Lavaratensis ».

Les relations avec la cité de Vence, dont elle constitue une partie du territoire, sont nombreuses. Mais si les premières bases d'une chronologie de l'histoire carrossoise peuvent être jetées dès cette période, la région n'échappe pourtant pas aux grandes lacunes documentaires qui apparaissent quasiment partout ailleurs pour toute la période dite du « haut Moyen Âge » (VIe – Xe siècle). Selon les dernières investigations archéologiques menées sur le territoire communal, une communauté chrétienne relativement importante semble être attestée dès les alentours de l'an mille, s'inscrivant ainsi dans le premier réseau paroissial des Alpes-Maritimes, bien avant l'apparition des paroisses dans chaque village.

Au XIIe siècle, la présence du château qui domine toujours le village et la vallée du Var est attestée ; il est appelé « castrum Carossi ». Il appartient à la seigneurie des Blacas qui sera très liée à l'ordre des chevaliers de Malte. L'époque moderne nous apparaît de manière assez précise, surtout les XIIe et XVIIIe siècles, tant au travers des documents d'archives que par les témoignages archéologiques livrés lors des campagnes de fouilles ou les événements notables, comme les destructions dont celle de 1704 avec le sac du château par les troupes du duc de Savoie et sa libération par celles de Louis XIV la même année. Sur la rive droite du Var, le village de Carros, qui faisait partie de l'arrondissement de Grasse, a toujours été territoire de Provence, et ne sera jamais intégré au comté de Nice, contrairement à beaucoup d'autres villages dans la même position géographique frontalière.

En 1860, Carros rejoint le nouveau département des Alpes-Maritimes et va connaître une immigration italienne durant le reste du XIXe siècle et le début du XXe siècle, liée aux développement des cultures maraîchères.

À partir de 1968, une zone industrielle est aménagée sur la rive droite du Var et les années 1970 verront naître sur la commune une ville nouvelle. Dès lors, la commune de Carros, totalisant aujourd'hui plus de 10 000 habitants, va vivre sur trois centres : Carros-village, centre historique autour de son château, Carros-les-Plans, cœur agricole et horticole devenu largement résidentiel, et Carros-ville, centre urbain.

Économie[modifier | modifier le code]

Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

  • Création de zones réservées à la culture de légumes et de fruits sur des terrains communaux[31].
  • La Fête de la blette à Carros pour le maintien des terres agricoles[32].

Tourisme[modifier | modifier le code]

  • L’office de tourisme se situe à Carros village, au sein de la villa Barbary[33].

Commerces, services et industries[modifier | modifier le code]

  • La zone industrielle est la plus importante du département[34]. Dans les années 1960, l'idée d'une zone industrielle est impulsée par la Jeune Chambre Économique et par les industriels ne pouvant plus se développer sur la ville de Nice.
Aujourd'hui, elle s'étend sur une superficie de 188 hectares. Les 550 entreprises implantées sur le site[35] comptent pas moins de 7 500 salariés et réalisent un chiffre d'affaires de 1 milliard d'euros[36]. Parmi les sociétés de renom implantées sur la zone industrielle figurent, entre autres : Arkopharma, CARI, Eiffage Travaux Publics, Dispano, Elis, Fly, Fraikin, Gefco, Ineo, La Poste, Griesser (de), Malongo, Miko, Barral, Primagaz, Rica Lewis, Schneider Electric, Ubaldi, Virbac, Veolia Environnement, Exhibit Group, Garnéro (carrosserie industrielle), l'usine d'Unic, fabricant des machines à café professionnelles employant 100 ouvriers[37]
Depuis juin 2013, s'y déroule le projet Nice Grid, expérimentation d'un réseau électrique « intelligent ».
  • Commerces de proximité[38] : supermarchés, boulangeries, etc.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Carros Blason
D’azur aux trois tours d’argent rangées en fasce, celle du milieu plus haute que les deux autres, surmontées de deux carreaux d’or posés en losange et rangés en chef[39].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

L'élection municipale de 2020 est annulée par le Conseil d'État[40],[41],[42].

Budget et fiscalité 2020[modifier | modifier le code]

En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[43] :

  • total des produits de fonctionnement : 24 068 000 , soit 1 930  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 22 320 000 , soit 1 790  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 8 537 000 , soit 685  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 9 352 000 , soit 750  par habitant ;
  • endettement : 20 986 000 , soit 1 683  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 19,34 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 18,60 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 63,51 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018 : médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation : 21 980 [44].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

En 2010, la commune de Carros a été récompensée par le label « Ville Internet @ »[45].

Liste des maires successifs[46],[47]
Période Identité Étiquette Qualité
14 mai 1871 1878 Jean-Baptiste Magloire Martin    
janvier 1878 1900 Emmanuel Clergue   Avocat
mai 1900 1921 Hippolyte Isnard   Docteur en médecine[48]
décembre 1921 mai 1945 Dr Fernand Barbary[49]   Médecin
6 mai 1945 mars 1971 Laurent Spinelli[Note 5] PCF Instituteur
14 mars 1971 juin 1995 Pierre Jaboulet[Note 6] PS Conseiller général de Carros (1985 → 1988)
Maire honoraire
juin 1995 5 avril 2014 Antoine Damiani PS Chef d'entreprise
Conseiller régional (1998 → 2008)
Conseiller général de Carros (2008 → 2015)
5 avril 2014 4 juillet 2020 Charles Scibetta UDI Agrégé d'économie et de gestion
Conseiller départemental de Nice-3 (2015 → 2021)
Chevalier des Palmes académiques
4 juillet 2020 6 janvier 2022 Yannick Bernard DVD Manager de centre AFPA
Conseiller départemental de Nice-3 (2021 →)
6 janvier 2022 26 mars 2022 Délégation spéciale   Présidée par Dominique Blasius et assisté par Claude Gonella
et Jean-Luc Leni.
26 mars 2022 En cours Yannick Bernard DVD Manager de centre AFPA
Conseiller départemental de Nice-3 (2021 →)
Réélu lors de l'élection municipale partielle des 13 et 20 mars 2022

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[50],[Note 7].

En 2021, la commune comptait 13 277 habitants[Note 8], en augmentation de 10,57 % par rapport à 2015 (Alpes-Maritimes : +1,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
404567616748778811819776854
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
818634656606534525512536560
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
443453453390384403509563662
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
7619634 1978 45710 74710 71011 37911 46211 614
2021 - - - - - - - -
13 277--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[51] puis Insee à partir de 2006[52].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Établissements d'enseignements[53] :

  • écoles maternelles et primaires[54] ;
  • collège ;
  • lycées à Vence, Nice.

Santé[modifier | modifier le code]

Professionnels et établissements de santé[55] :

  • médecins ;
  • hôpitaux à Saint-Jeannet, Vence, Nice ;
  • pharmacies.

Cultes[modifier | modifier le code]

Patrimoine et culture locale[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le patrimoine de Carros est particulièrement riche et varié[58],[59],[60],[61] :

  • église Notre-Dame des Selves de Carros ;
  • église Saint-Paul de Carros ;
  • église primitive de Carros-Village.

Église Saint-Claude[modifier | modifier le code]

L’église Saint-Claude du XVIIe siècle[62],[63],[64].

Chapelle Notre-Dame des Selves[modifier | modifier le code]

La Chapelle Notre-Dame des Selves

Dans l'actuel quartier des Plans de Carros, se dresse la chapelle Notre-Dame des Selves. Selon les dernières investigations archéologiques c'est sur un site d'abord occupé durant l'antiquité romaine qu'au Moyen Âge aux alentours de l'an 1000, la première église est construite. Ce premier édifice sera reconstruit avant 1100 à la suite de sa dégradation. Un second bâtiment est élevé durant la première moitié du XVIe siècle et c'est de cette période que datent la majorité des éléments de la structure visible aujourd'hui. Ainsi, avec sa première élévation datée du Xe siècle ou XIe siècle, cette construction représente peut-être un des plus anciens centre religieux des Alpes-Maritimes, témoignage du premier réseau paroissial de la région[65].

Vieux château[modifier | modifier le code]

Le château
Le château : photo publiée avant le 1er janvier 1923

Le vieux château entièrement réhabilité abrite le centre international d'art contemporain[66]. Au sommet du village, dominant la vallée du Var, le château de Carros s'élève sur un site qui offre une vue qui va de la mer aux montagnes. Élevé durant le Moyen Âge, les premiers témoignages écrits attestent sa présence dès le début du XIIe siècle. Son premier occupant est le seigneur Rostaing de Carros. La famille de ce dernier possède depuis le Xe siècle le Haut-Pays d’Apt à Glandèves et à la Tinée. Rostaing Carros, allié aux vicomtes de Nice et à la famille souveraine des Baux, édifie un donjon de forme quadrangulaire avec un pan coupé au sud-est. Cet ensemble constitue le tiers du château féodal définitif[67]. Bien qu'il ait subi des destructions successives, dont de nombreuses au XVIIe siècle, il a tout de même gardé sa stature médiévale, et entre autres choses, on peut observer sur sa façade est, l'alignement des corbeaux, ou encore, ses contreforts. Le bâtiment a échappé aux destructions de la période révolutionnaire et, après que les seigneurs aient pris la fuite, il sera divisé et vendu à neuf propriétaires différents, qui s'en servent comme local[68]. Encore entretenu au XIXe siècle, le début du XXe siècle verra sa dégradation. Mais aujourd'hui en grande partie acquis par la commune, il a été rénové[69].

Camp des Ligures[modifier | modifier le code]

Le camp des Ligures dans les collines carossoises appelé ainsi car les Ligures y vivaient.

Vieux moulin Briquet[modifier | modifier le code]

Le nom communément attribué à l'édifice, à savoir moulin Briquet[70], provient du nom de son constructeur, Pierre Briquet qui vivait au milieu du XIXe siècle. En ruines ou restaurés, la région connaît surtout des moulins à eau et ce moulin à vent, est une exception rare. Construit au milieu du XIXe siècle sur un site venté véritable belvédère au-dessus de la vallée du Var, son but était d'éviter à la population carrossoise d'avoir à porter son grain à moudre jusqu'aux autres communes.

Une preuve explicite que le moulin à vent ait bien fonctionné fait toujours défaut, mais les maintes mentions historiques d'un moulin à vent, qualifié même de « terminé » sur un document cadastral de 1856, conservé aux archives communales, forment un ensemble d'éléments convergents qui amènent a penser que le bâtiment aurait bien été en état de fonctionner. Si aujourd'hui il n'a plus ses ailes, le bâtiment reste toutefois dans un état remarquable[71].

Moulin de Gabeyres[modifier | modifier le code]

Le Moulin à huile de Gabeyres, au Pont de la Lune[72]

Clocher-tour[modifier | modifier le code]

L'édifice appelé aujourd'hui clocher tour, selon les derniers travaux, est la survivance de l'église Notre Dame de Cola que l'on connaît dans les textes dès le XVIe siècle et qui a été détruite vers le milieu du XVIIe siècle. Cette église a été édifiée sur un bâtiment original élevé certainement entre la seconde moitié du XIe siècle et le début du XIIe siècle. Le clocher-tour date de cette période. L'église sera le siège de la paroisse de Carros jusqu'en 1673, date à laquelle la fonction est transférée au château. Dans l'angle nord-ouest de l'édifice on peut noter la présence d'une pierre romaine où figure une inscription, réutilisée à l'envers[73].

Oratoires[modifier | modifier le code]

Quatre oratoires jalonnent le territoire de Carros. Implantés stratégiquement aux carrefours, ils devaient participer au repos méditatif des voyageurs à l'époque où les hameaux n'avaient pas les moyens de s'offrir leur propre chapelle[74],[75],[76],[77].

Monuments commémoratifs[modifier | modifier le code]

Les monuments commémoratifs[78],[79],[80].

Pénitents blancs[modifier | modifier le code]

Cette inscription, située sur une pierre de réemploi, se trouve sur la façade d'un bâtiment du village appelé chapelle des Pénitents blancs[81] ou encore chapelle Saint-Christophe. Relativement détériorée la pierre a, de plus, été malencontreusement percée par un collier de fixation lors de la pose d'une canalisation[82].

Four à chaux[modifier | modifier le code]

Le four à chaux de la Clapière, construit au XVIIIe siècle[83].

Culture[modifier | modifier le code]

Chaque année depuis 2006, se tient à Carros le Festival Cinéalma.

L’amphithéâtre de la villa Barbary est un lieu culturel municipal où sont organisés concerts et spectacles tout au long de l’année[84]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Jumelages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Laurent Joseph Spinelli, né le 2 avril 1893 à Carros, décédé le 28 avril 1965 à Carros (Notice Maitron)
  6. Pierre Jaboulet, né le 12 décembre 1909 à Tain-l'Hermitage, décédé le 14 mai 2004 à Carros.
  7. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Manon Aversa, « Élections municipales à Carros : Yannick Bernard réélu maire à l'issue du second tour », sur bfmtv.com, BFM Côte d'Azur, (consulté le ).
  2. Le parc naturel régional des Préalpes d’Azur
  3. Site de la direction régionale de l’environnement (DIREN) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement de la commune
  4. Didacticiel de la règlementation parasismique
  5. L'eau dans la commune
  6. Description de la station de Saint-Laurent-du-Var
  7. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  8. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  9. « Orthodromie entre Carros et Levens », sur fr.distance.to (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Levens », sur la commune de Levens - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  11. « Station Météo-France « Levens », sur la commune de Levens - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  12. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  13. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  14. Article de Webtimemedias
  15. Selon le site de la Communauté urbaine
  16. Desserte de la basse vallée du Var
  17. Plan local d'urbanisme métropolitain (PLUm)
  18. PLU sur www.geoportail-urbanisme.gouv.fr/
  19. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  20. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  21. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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  55. Professionnels et établissements de santé
  56. Paroisse Saint-Sébastien
  57. Culte musulman
  58. Le patrimoine de Carros
  59. Sites et monuments historiques de Carros
  60. Les églises et édifices religieux recensés par l'OPR à Carros
  61. A la découverte du village
  62. L’Église Saint-Claude
  63. Autel Saint Claude
  64. Buste reliquaire de Saint Claude
  65. Chapelle Notre-Dame des Selves
  66. Site du CIAC.
  67. Edmond Rossi, Châteaux du Moyen-Âge dans les Alpes-Maritimes : 140 sites à découvrir, Cressé, Editions des Régionalismes, , p.135
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  69. Le Château
  70. Moulin Briquet Carros
  71. Le Moulin à vent
  72. Moulin de Gabeyres, Prospection Henri Guigues, Raoul Barbès, Photos Henri Guigues
  73. Le clocher-tour de Notre-Dame de Cola
  74. Oratoire de la Calade
  75. Oratoire Bonvillars
  76. Oratoire de la Clapière
  77. Oratoire Saint Joseph
  78. Monument aux Morts au cimetière de Carros-le-Vieux, Monument commémoratifPrès du vieux moulin à vent
  79. Le monument aux morts. Conflits commémorés 1914-18 et 1939-45
  80. Monument aux morts au cimetière de Carros-le-Vieux
  81. Pénitents en Provence
  82. Bâtiment -aujourd’hui privé- construit au XVIIIe siècle est l’ancienne chapelle des Pénitents Blancs
  83. Four à chaux
  84. L’Amphithéâtre de la Villa Barbary

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]